A VOUS LA PAROLE, A NOUS LA CAMISOLE ET LA MUSELIERE !
A VOUS LA PAROLE, A NOUS LA CAMISOLE ET LA MUSELIERE !
Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.fr
Devant le Palais du gouvernement, Abdekka a fait une déclaration importante :
«J’exige que les travaux soient terminés dans les délais !»
Allez
! Maintenant, c’est au tour de Rabah Kébir de se déclarer consterné par
le double attentat d’Alger. Vas-y Rabah ! Tafadhal ! Tant qu’à faire,
viens là, toi aussi, nous dire toute ton affliction. T’as à peine eu le
temps de tousser quelques mots de condamnation que tu faisais la une.
Remarque, pourquoi pas ? C’est bien sous tes pas, frère Rabah, que les
autorités ont déroulé un tapis rouge et ont mis l’aéroport
Houari-Boumediene en état d’alerte maximum pour que tu puisses y
atterrir comme un chef d’Etat. C’est bien toi qui as convoqué la
presse, dont tu avais directement ou indirectement commandité le
meurtre de plus de soixante membres d’entre elle, pour qu’elle vienne
t’assaillir de questions et d’intérêt dégoulinant. C’est bien toi qui
as été reçu par Abdelaziz Belkhadem, patron du FLN, un parti dont tu
avais directement ou indirectement commandité le meurtre de centaines
de moudjahidine et de militants. Alors, ça ne fait rien Rabah ! Parle !
Parle, tout ton saoul dans ce pays devenu amnésique. Condamne ce que tu
as toi-même contribué à créer. Et si ta parole à toi frère Rabah ne
suffit pas, je sais que ceux qui t’ont déroulé le tapis rouge sauront
faire parler tes autres frères. Parlez tous ! Ne vous retenez plus ! Il
aura suffi que 72 heures passent, que les maçons s‘affairent à réparer
la façade du Palais du gouvernement et que les tombes des victimes
refroidissent pour que personne ne s’émeuve du fait qu’un Rabah Kébir
osa s’exprimer sur le double attentat d’Alger. Encore une semaine et un
retour à la «normale» et même Zouabri pourrait s’exprimer sur le
mercredi noir. S’il n’avait pas été abattu. Je fume du thé et je reste
éveillé, le cauchemar continue.
H. L. LE SOIR D'ALGERIE