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  • Blog initié pour rendre hommages au victimes des terribles et laches attentats qui ont secoué la capitale algerienne Alger le 11 avril 2007,et pour temoigner de l'horreur. Si vous aussi vous a avez ecrit un article et que vous voulez le publier envoyer le
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15 avril 2007

Une note de l’ambassade évoque des attentats imminentes

                                                                                                                                                                                                       

L’ambassade américaine a lancé, hier, un nouveau warning à l’égard de ses ressortissants présents en Algérie et a mis en garde de manière détaillée contre d’éventuels attentats au centre-ville d’Alger. Une approche nouvelle qui dérange et jette un froid certain sur un partenariat qualifié de stratégique et d’exception, dans le cadre de la lutte globale contre le terrorisme, où Alger et Washington sont des alliés.

C’est sur la base “d’informations non confirmées” que l’ambassade des États-Unis d’Amérique à Alger vient de mêler son grain de sel à l’état de psychose qui règne dans la capitale depuis les attentats kamikazes perpétrés mercredi dernier contre le Palais du gouvernement et le commissariat de Bab-Ezzouar, faisant, selon le bilan officiel, 35 morts et près de 220 blessés. “Selon des informations non confirmées, des attentats pourraient être planifiés à Alger le 14 avril dans des zones pouvant inclure, entre autres, la Grande-Poste (centre-ville), et le siège de l’ENTV sur le boulevard des Martyrs”, avertit l’ambassade américaine dans un communiqué mis en ligne sur son site et repris par l’AFP. L’ambassade américaine a précisé qu’elle resterait “ouverte comme d’habitude” samedi, mais qu’elle allait réduire “les mouvements de son personnel en ville”. Elle a également demandé aux ressortissants américains voyageant en Algérie de contacter le consulat américain.
Si les conseils aux voyageurs relèvent des prérogatives et devoirs des chancelleries à l’égard de leurs ressortissants, les Américains viennent toutefois d’élever cette démarche à un stade encore inconnu en Algérie.
D’autant que la représentation diplomatique US affirme elle-même qu’elle se base sur des informations “non confirmées”.
Au-delà de la véracité ou non de la menace, les Américains viennent de désigner des cibles potentielles et semer via un communiqué public la terreur chez les Algérois traumatisés par les attentats de mercredi dernier et qui se replongent bien malgré eux dans les années noires du terrorisme.
Un fait en soi gravissime puisque les diplomates américains viennent de prêter le flanc à la fois à la rumeur et court-circuiter de facto le travail des forces de l’ordre.
À Alger, l’alerte donnée par les Américains a jeté un froid. Il s’agit là d’une première dans les pratiques diplomatiques bilatérales.
L’attitude américaine et le procédé utilisé dérangent pour différentes raisons. Ils interviennent bruyamment à un moment très sensible et touchent à une information à la fois sensible, stratégique et de souveraineté nationale qu’ils n’avaient peut-être pas le droit de communiquer d’une telle manière.
Trois hypothèses peuvent être avancées pour essayer du moins de comprendre le pavé jeté dans la mare par les Américains.
La représentation diplomatique a pu, dans le cadre des échanges bilatéraux, avoir accès à des informations sur l’existence d’une menace éventuelle en vue de prendre les mesures de sécurité nécessaires. Situation plausible entre deux partenaires stratégiques et qui ont en commun un objectif certain, lutter irrémédiablement contre le terrorisme.
Et dans ce cadre, elle n’avait pas le droit de la divulguer de manière aussi précise et détaillée. Elle pouvait agir de manière beaucoup plus nuancée, elle en a les moyens. L’ambassade a pu également obtenir de telles informations par ses propres moyens, et l’usage diplomatique veut qu’elle les communique aux autorités compétentes afin que des mesures puissent être prises ou du moins pour en vérifier la véracité avant d’agir.
Sur la base du communiqué, notamment le volet relatif aux “informations non confirmées”, cette hypothèse est pour beaucoup à écarter.
D’autant qu’il n’y a pas eu de mesures sécuritaires autres que celles existant déjà. Les forces de l’ordre étant plus qu’en alerte maximum depuis les attentats kamikazes. Pour certains, la représentation diplomatique américaine a agi en électron libre, de manière peu délicate et qui frise l’irresponsabilité. D’autant que les Américains s’étaient déjà illustrés, il y a quelques jours, par une alerte sur des attentats éventuels sur des avions et qui n’ont jamais eu lieu heureusement.
Certains n’auront pas manqué de s’interroger sur les paramètres qui ont poussé l’ambassade à agir d’une telle manière. Ils la lient au refus catégorique d’Alger à abriter une quelconque base militaire étrangère, la lecture américaine sur la situation terroriste en Afrique du Nord ou encore à la question du Sahara occidental.
Pour d’autres encore, la personnalité du nouvel ambassadeur américain accrédité à Alger n’est pas éloignée d’un tel procédé.
Réputé proche des milieux islamistes, Robert S. Ford a fait ses armes en Irak et plus exactement dans la capitale irakienne après la chute de Saddam Hussein.
Bagdad étant depuis à feu et à sang. Il faut reconnaître que c’est la première fois que la chancellerie américaine agit de cette façon et ce, même pendant les années noires et les plus durs moments qu’ait connus Alger.
Autant de paramètres qui, aujourd’hui, enrayent le disque bien huilé depuis plus d’une décennie d’une coopération en matière de lutte contre le terrorisme qualifiée de stratégique et d’exception par les plus hautes autorités américaines.
À moins que pour les Américains, la coopération n’est stratégique que quand Alger est disponible et apporte son expérience acquise seule sur le terrain. Il s’agirait là d’une approche particulière et qui relève plus du sens unique que réellement du partenariat. L’attitude américaine n’arrange et ne profite à personne, mais ajoute de l’huile sur le feu et de l’eau aux moulins de ceux qu’Alger et Washington sont censés combattre ensemble, les groupes armés.
Par son interventionnisme indélicat, l’US Ambassy vient, en effet, de conforter ses possibilités d’action en rendant les menaces, si elles sont fondées, précises et détaillées. Sachant également que les périmètres désignés, notamment la Grande-Poste, sont en contrebas du Palais du gouvernement, et il serait réellement gravissime, après l’attentat de mercredi dernier, qu’un autre puisse avoir lieu à quelques centaines de mètres.
L’Algérie n’est pas l’Irak et Alger est loin de ressembler à Bagdad.
Chose que les Américains ont semblé oublier dans leur communiqué.

Samar Smati- LIBERTE

                                                                                                


                                                 
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Commentaires
E
Chapeau pour ton blog et bonne continuation! ça ne sera pas facile d'écrire les horreurs qu’a subi ou subira notre pays a cause des sales barbus et vulgaires corrompus...
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