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15 avril 2007

Les attentats d'Alger font craindre un retour aux années noires- L'EXPRESS

Les deux attentats à la bombe qui ont fait 33 morts et plus de 200 blessés mercredi à Alger ravivent dans la capitale algérienne le spectre d'un retour aux années 1990, au plus fort des violences islamistes.

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"Les attentats d'Alger ont réveillé les démons d'une violence qu'on croyait circonscrite", note le quotidien Liberté. Parmi les blessés, 57 étaient encore hospitalisés jeudi, a indiqué le ministre algérien de l'Intérieur, Nourredine Yazid Zerhouni, cité par l'agence officielle APS.
Zerhouni a jugé possible que les attentats aient eu pour objectifs de perturber les élections législatives du 17 mai et de torpiller les efforts visant à tourner la page sur des années de violences à caractère politique.

La police a renforcé les mesures de sécurité dans la région algéroise où ont été multipliés patrouilles et barrages. "La peur est revenue", confiait un homme de 60 ans. "J'ai demandé à mon jeune frère de faire attention en prenant les transports publics. On ne sait jamais."

Selon le journal Echorouk, une Mercedes noire chargée de 500 kg d'explosifs a été désamorcée par des artificiers des forces de l'ordre mercredi près de la maison du chef de la police, le colonel Ali Tounsi. L'information n'a fait l'objet d'aucun commentaire de responsables de la police jusqu'ici.
"Il faut mettre les terroristes contre un mur et les fusiller", dit Mohamed, mécanicien dans le quartier huppé d'Hydra, sur les hauteurs de la ville. "Les concessions, ça suffit".
Au lendemain des attentats, certains en attribuent la responsabilité indirecte au gouvernement, accusé de n'avoir pas été assez dur avec les islamistes. "Il est inconcevable, inadmissible et choquant de revivre le cauchemar des années 1990", écrit le journaliste Omar Belhouchet, rédacteur en chef d'El Watan.

POLITIQUE D'AMNISTIE CONTESTEE
L'une des explosions, attribuée par des témoins à un kamikaze, a emporté une partie de la façade du Palais du gouvernement, dans le centre d'Alger. L'autre attentat a eu lieu à Bab Ezzouar, un faubourg est de la ville. L'Organisation Al Qaïda pour le Maghreb islamique a revendiqué ces attentats sur internet en affirmant que 45 personnes avaient péri.
Ce communiqué de revendication n'a pu être authentifié. Mais ce mouvement, qui est l'ancien Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), a revendiqué la responsabilité de plusieurs attentats commis contre les forces de sécurité et des ressortissants étrangers depuis janvier.
"Le terrorisme ne leur fait pas peur (aux Algériens). Il a été pratiqué, vécu, combattu et vaincu", écrit Belhouchet. "Ils craignent, par contre, le renoncement, la faiblesse, les compromissions de ceux chargés de faire sortir l'Algérie de la crise."
De nombreux Algériens ont émis des doutes sur la politique d'amnistie du gouvernement, qui aurait affaibli les capacités des forces de sécurité tout en renforçant la détermination des rebelles. Les islamistes algériens ont pris les armes à la suite de l'annulation, en 1992, des élections législatives que le Front islamique du salut (Fis) était en passe de remporter. Les violences qui avaient suivi pendant des années auraient fait jusqu'à 200.000 morts. Les troubles n'ont jamais complètement cessé, même s'ils sont circonscrits aux montagnes à l'est d'Alger. Mais d'autres observateurs pensent que les attentats de mercredi sont, paradoxalement, la preuve de la réussite des récentes opérations de l'armée dans ces montagnes. "Plus la pression militaire augmente contre les foyers terroristes, plus le mouvement terroriste se recroqueville et devient de plus en plus radical", écrit Liberté. "Plus les services de sécurité approchent de l'éradication totale de cette vermine et plus les terroristes se lanceront dans des actions désespérées comme celle du kamikaze du Palais du gouvernement."
Le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a joint sa voix à celles qui ont déjà condamné les attentats. "Il n'y aura jamais la moindre justification pour cette violence", a-t-il dit.

L'EXPRESS

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